Mon étrange ami
de Etienne Chevalley (1998)

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CHF 29.-

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 Maintes fois, le poète vaudois Etienne Chevalley s’intéressa aux manifestations de l’invisible. L’écrivain recherchait vraisemblablement une compensation, voire un réconfort. En effet, dès 1944, Chevalley abandonna la foi chrétienne de son enfance. Le jeune homme rejeta les convictions qu’il avait partagées jusqu’alors avec sa famille.

 Le 9 février 1966, dans “Vestiges du présent”, le poète écrivait: “Que suis-je à ma table devant les images du livre et du rêve, Sinon pauvre pensée vêtue de chair qui ballotte et en tous sens à la fois cherche Tous ses pôles poudreux aux étoiles en anémones?”

 Etre désemparé, l’auteur évoque au long de ces pages les interventions de son “étrange ami” Marc. Quique mort quelques années plus tôt, cet adolescent faisait, par “projection de pensée”, des intrusions dans l’univers poétique de Chevalley.

 Pourtant, vers la fin de sa vie, l’écrivain tint à retrouver l’atmosphère familiale dont il s’était séparé autrefois. Et le 18 mars 1979, atteint d’un cancer, Etienne Chevalley s’éteignit paisiblement, entouré des siens.

 Vous voilà donc en pleine recherche métapsychique – pour employer le terme consacré. Je pense que dans ce domaine, la plus grande prudence s’impose et que notre appétit foncier de merveilleux court trop souvent le risque de se nourrir de viandes creuses. Loin de moi, au demeurant, l’idée de nier méthodiquement les intrusions de l’inexplicable dans votre vie. Les grands intuitifs font dans ce domaine des expériences ou mieux: vivent des Erlebnisse (selon le terme allemand intraduisible) troublantes entre toutes.

Gustave Roud, 19 avril 1966


 Continuez d’être heureux par ce rêve qui prend forme, voix et couleur et croyez à ma vive sympathie.

Roger Peyrefitte, 23 juin 1975